Présentation des Sites

 

 

onglets

Descriptif

Le site dit " Django Rheinhart " est situé dans la zone industrielle de la commune de Chassieu, dans la plaine de l'Est Lyonnais.
Ce bassin versant est particulier puisqu'il équipé d'un réseau séparatif eaux usées/eaux pluviales. La surface drainée du bassin versant est de 185 ha. La pente du bassin versant est moyenne, environ 4%, dans le sens Est-Ouest.
A l'exutoire du réseau pluvial, on trouvait trois ouvrages d'assainissement du Grand Lyon: un bassin de rétention, un bassin d'infiltration (actuellement colmaté) et un bassin d'infiltration /rétention ( lieu de raccordement du réseau eaux pluviales ).
Ces bassins ont une vingtaine d'années et on étés réhabilité par le Grand lyon début 2002. L'objectif principal de cette réhabilitation est d'augmenter la taille du bassin de rétention et de fusionner les deux autres bassins en un bassin d'infiltration.
De nombreuses mesures ont été réalisées avant travaux afin d'établir un niveau zéro notamment en terme de pollution du sol et de la nappe. Le site est suivi après travaux en terme de fonctionnement et d'impact sur le sous-sol et la nappe.

En effet la nappe phréatique est assez profonde dans cette zone : elle est située à environ 13 m sous le fond du bassin d’infiltration. L’ouvrage est situé sur une couche de sol fluvio-glaciaire qui a une conductivité hydraulique moyenne de 5.10-4 m/s. L’analyse granulométrique a montré que cette couche fluvio-glaciaire est composée majoritairement de matériaux grossiers : 30 % de graves (diamètre > 20 mm), 45 % de gravier (20 mm > d > 2 mm), 20 % de sable grossier (2 mm > d > 0.2 mm) et 5 % de sable fin (0.20 mm > d >0.08 mm).


Situation aprés travaux depuis 2002

 

Equipement des sites

Les équipements et dispositifs suivants sont disponibles sur le site ( site equipé depuis 2000) :

  • Mesures climatiques : un pluviomètre à pesée est installé sur le site pour la mesure locale de l’intensité de pluie au pas de temps de 1 minute en complément du réseau du Grand Lyon et pour le pilotage des volets des bacs de retombées sèches et humides. Un solarimètre est également installé depuis octobre 2010 permettant de contrôler l’ensoleillement (mesure de l’énergie solaire au pas de temps de 2 minutes correspondant au rayonnement solaire direct et diffus en provenance de l’atmosphère et de l’environnement de la sonde. La mesure de la température de l’air est obtenue à partir de données de météo France).
  • Caractérisation des retombées atmosphériques sèches, humides ou totales : un prototype de collecte composé de deux bacs de collecte ouverts en alternance permet de recueillir ces retombées. Il est composé de 2 compartiments : un récepteur des retombées atmosphériques humides ouvert pendant les événements pluvieux et un récepteur des retombées atmosphériques sèches ouvert en temps sec. En raison du peu de matière que l’on peut récolter notamment pour analyser des polluants organiques, les deux bacs peuvent être laissés ouverts et récoltent les retombées de temps sec antérieures à une pluie et le temps de pluie. Le dispositif a été complété en 2010 par un dispositif alternatif (un entonnoir en inox) permettant d’homogéneiser les mesures avec les autres observatoires du SOERE URBIS
  • Caractérisation des flux d’eau, de polluants et de contaminants transitant au niveau des deux collecteurs d’arrivée et de la connexion entre les deux bassins
    Au niveau du collecteur principal d’arrivée dans le bassin de rétention : des mesures en continu 24h/24h sont effectuées au pas de temps de 2 minutes pour les débits (4 mesures de hauteur – 3 mesures de vitesse), et pour la qualité des effluents (turbidité triplée, pH (doublée), conductivité et température).
    Elles sont complétées par des analyses ponctuelles sur des échantillons pris à partir de deux préleveurs réfrigérés (4°C)Au niveau de la connexion entre le bassin de retenue et le bassin d’infiltration : le dispositif est identique au précèdent
  • Comportement du bassin de retenue (hydrodynamique, transfert et piégage des polluants et contaminants, caractérisation des matières piégées).
    Le dispositif comprend : la mesure en continu (pas de temps de 2minutes) de 3 hauteurs d’eau (2 dans le bassin de rétention et 1 sur la surverse) en complément des débits entrants et sortants.
    12 pièges à sédiments en fond de bassin depuis 2003 peuvent être installés pour des campagnes de mesures physico-chimiques sur les sédiments déposés lors d’un évènement pluvieux. Ces pièges ne sont mis en place que pour des expérimentations particulières et ne fonctionnent donc pas de manière permanente. Leur utilisation a été réduite depuis fin 2007 et relancé en 2013.
    Des prélèvements de sédiments accumulés sont effectués pour caractérisation physique (granulométrie, CEC, MS, MVS, densité, …), pour contrôle de leur charge polluante en métaux et autres micropolluants (MO, Hydrocarbures totaux, C10-C12, C12-C16, C16-C21, C21-C40, HAPs, PCBs, pesticides, alkylphénols, PBDEs),leur charge bacterienne (Escherichia coli (EC), enterocoques Intestinaux, coliformes thermo-tolerants et de manière plus originale Nocardiaqui est un pathogène dont la présence a été associée antérieurement aux hydrocarbures). Enfin des tests de toxicité ont pu être menés sur ces sédiments déposés.
  • Comportement du bassin d’infiltration. Le dispositif expérimental comprend le suivi de 4 hauteurs d’eau permettant de suivre son fonctionnement hydraulique(pas de temps de 2 minutes) et soncolmatage.
    Il comprenait également un puits de mesure (environ 1 m de diamètre sur 1.5 m de profondeur), percé radialement par des tubes à différentes profondeurs pouvant permettre d’installer des sondes tensiométriques et d’humidité ainsi que des bougies poreuses et des drains destinés à collecter puis analyser les effluents. Le sous-sol s’étant avéré trop hétérogène, les mesures faites au droit du puits n’ont pas été jugées représentatives des écoulements sous le bassin et les mesures dans le puits ont été arrêtées.
    Pour suivre l’évolution de l’interface ouvrage/sol, des prélèvements ou des tests sont ponctuellement effectués en 8 zones représentatives du fond (teneur en eau, épaisseur de la couche colmatée, granulométrie, éléments de traces métalliques, masse volumique apparente, MO, contenu de biomasse, conductivité hydraulique à saturation surface nue et végétalisée. Des prélèvements en 100 points pour détermination des concentrations en métaux par analyseur à fluorescence X (Niton XLt 700) sont également réalisés quasi annuellement (analyses faites par le BRGM). Enfin un inventaire floristique fait l’objet d’un suivi.
  • Suivi de la nappe : le réseau d’observation comprend au total 15 piézomètres.
    A l'amont : 6 piézomètres (SC1 à SC6) sont installés installés depuis 1999. Distants de 1,5 m, ils  recoupent la nappe aux profondeurs respectives de 0, 1, 2, 3 et 4 m sous la surface piézométrique (Figure 7). Le dernier piézomètre est crépiné sur toute sa hauteur afin de permettre la réalisation de diagraphies. Il est actuellement utilisé car partiellement comblé.
    A l’intérieuret à l’aval direct du bassin d’infiltration: 5 piézomètres (SC7 à SC11) aligné dans le sens de l’écoulement de la nappe et sont conçus comme ceux de l’amont.
    7 autres piézomètres complémentaires viennent compléter le dispositif. Les piézomètres latéraux gauche (SC12, SC26 et SC27) recoupent le dôme hydraulique. Deux piézomètres recoupent le panache d'eau pluviale dans la nappe à l'aval du bassin (SC28 et SC29). Enfin, deux piézomètres latéraux droits (SC13 et SC14) recoupent la nappe dans une zone non influencée par le bassin et sont utilisés depuis 2010 comme piézomètres de référence.
    Des sondes multiparamètres sont installées dans 7 de ces piézomètres (2 en amont du bassin en 2009, 1 seule actuellement en SC5, 1 latéral droit SC13, 4 dans le bassin lui-même en SC7, SC8, SC11 et SC26 et 2 en aval en SC28 et SC29) pour le suivi du niveau piézométrique, de la température et de la conductivité. Des prélèvements manuels peuvent également y être effectués.
    Deux de ces piézomètres (SC13 comme référence et SC8 comme impacté) ont aussi été utilisés en 2010 et 2011 pour des expériences de suivi d'organismes sentinelles (4 espèces au 1er semestre 2010 et 2 espèces au second semestre 2010 et en 2011). Ces organismes permettant une estimation de la toxicité des eaux souterraines en amont (référence) et en aval (impacté) du bassin d'infiltration.


Bungalow type du site Django Reinhardt


Vue aérienne du bassin d'infiltration de Django Reinhardt (Chassieu)
montrant la localisation des différents piézomètres

 

 

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