KIT 1 - Pour mieux comprendre la question des médicaments dans l’eau


Ce kit de sensibilisation s'adresse tout particulièrement :

  • aux acteurs relais de messages forts sur l'environnement et la santé,
  • aux formateurs, dans les domaines de l'eau, de l'environnement et de la santé

Le kit 1 ouvre le débat à partir de « cinq bonnes questions à se poser » :

1-LE CYCLE - Que deviennent les résidus de médicaments dans l’eau ?
2-LES PRINCIPES - Comment diminuer la quantité de médicaments dans l’eau ?
3-LES DECHETS - Les médicaments, des déchets pas tout à fait comme les autres !
4
-LA RECHERCHE - Où en est-on de la recherche ?
5-LES ACTIONS - Comment agir ? Que peut-on faire concrètement ?


Pour chaque question vous disposez :

- d'une vidéo dessinée,
- d' informations complémentaires (pour le destinataire final),
- de ressources plus approfondies (s’adressant au formateur ou à un public plus averti).

Les séquences sont courtes : de 1'30 à 2'30 par vidéo. Il est préférable de les visionner séparément.

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Séquence 1 - LE CYCLE : Que deviennent les résidus de médicaments dans l’eau ?


Cette séquence explique l’interaction entre la prise de médicament individuelle et le cycle de l’eau. Par le biais de nos urines, qui rejoignent le circuit de traitement des eaux urbains, certaines molécules se retrouvent dans les lacs, les rivières, les nappes d'eau souterraines, … où est ensuite puisée l’eau potable.
La compréhension de ce cycle est un préalable essentiel pour agir sur ce lien « homme-environnement ».

 


« Est ce que vous vous êtes déjà demandé ce que deviennent les médicaments que vous prenez quand vous êtes malade ? 
Ils sont absorbés par votre organisme et vont contribuer à vous guérir. Puis, ils vont être éliminés par vos urines et vos selles.
Lorsque vous tirez la chasse d’eau vos urines rejoignent le réseau d’assainissement et la station d’épuration. Or comme tout élément chimique, les molécules du médicament concerné, peuvent s’avérer toxiques hors de leur contexte d’usage ; mais à très faible dose. Certains résidus de médicaments sont ainsi également des « micropolluants ».
Aujourd’hui les procédés de traitement qui sont mis en place savent éliminer beaucoup de ces micropolluants, mais pas tous.
Certaines molécules  rejoignent le milieu naturel à la sortie de la station d’épuration, sans avoir été traitées. C’est le cas en particulier de certains pesticides, de métaux, et d'un bon nombre de médicaments.
On retrouve aujourd’hui ces micropolluants dans les rivières ou dans les lacs, et, par infiltration, dans les nappes souterraines, qui sont nos principales ressources en eau potable. On sait qu’ils ont des effets sur les différentes espèces aquatiques, même à des niveaux de concentration très faibles.
Des recherches sont en cours pour étudier les impacts sur l’environnement et sur l’homme. » 

 

A voir également

Dans « Les dialogues de l’ASEF» : informations générales sur la pollution de l’eau par les médicaments et dialogue entre un médecin de l’association et un expert.
L’ASEF (Association Santé Environnement France) rassemble aujourd'hui près de 2 500 professionnels de santé (médecins, pharmaciens, kinés...) en France. Elle travaille sur tous les sujets en lien avec la santé et l’environnement. Elle réalise des études, des enquêtes, organise des conférences, publie des petits guides thématiques.

Sur le site Graie Méli Melo – démêlons les fils de l’eau : des films, des illustrations, des dessins, des schémas, des idées, des images qui permettent de bien comprendre le cycle de l’eau dans son ensemble et de lutter contre les fausses représentations qui peuvent exister. L’une des productions concerne notamment la présence de résidus de médicaments dans l’eau.

 

Pour en savoir plus : ressources associées

Sur le site SIPIBEL : présentation du site pilote et des partenaires ; résultats de recherches ; études connexes au site pilote (IRMISE, RILACT) ; nombreuses publications : thèses, études, supports d’intervention lors de colloques, journées techniques, congrès, …
Sur le site de la CIPEL(Commission Internationale de Protection des Eaux du Léman) : présentation des  études scientifiques (qualité, température, etc.) portant régulièrement sur le lac Léman ; résultats du suivi annuel de la qualité des eaux, incluant les résidus

Les actes et la synthèse de la conférence « L'eau dans la ville : bien-être, risques et opportunités » (Lyon, 2013) permet de positionner assez largement les enjeux « eau et santé ».

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Séquence 2 - LES PRINCIPES : Comment diminuer la quantité de médicaments dans l’eau ?


L’Europe est aujourd’hui l’un des continents où la fabrication de médicaments et les techniques de soins sont les plus développées. Dans le même temps, la population vieillit et la prise de médicaments augmente, avec un impact potentiellement plus important sur le milieu naturel.
Cette séquence attire l’attention sur le fait que les traitements des eaux usées ne pourront pas tout éliminer et qu’il existe des effets leviers dans la limitation des apports et des rejets à la source. Il appartient à chacun d’être responsable au regard des médicaments prescrits et consommés.

 


Dans nos pays européens, et en France en particulier, on consomme de plus en plus de médicaments. La population vieillit. De fait, les résidus se retrouvent dans le milieu naturel.
Pour limiter les conséquences de ce phénomène, tant sur le plan environnemental qu’économique, plusieurs options s’offrent à nous :
- Les chercheurs travaillent à l’optimisation des traitements et les médecins restent vigilants et prescrivent aux patients la « juste dose » : celle qui est dans le meilleur rapport efficacité thérapeutique/ quantité de molécule absorbée.
- Les patients ont un rôle à jouer en limitant l’automédication, en respectant strictement leurs ordonnances, en admettant que l’on peut sortir de chez le médecin sans ordonnance.

 

A voir également

Sur le site du LEEM (les Entreprises du Médicament :  informations permettant de mieux connaître les médicaments avec des données économiques, des données propres à des pathologies particulières, des informations sur les nouvelles molécules, les nouveaux médicaments, les avancées de la recherche, des données relatives à l’observance, des éléments pour l’améliorer.
Créé il y a plus de 130 ans, le LEEM est une association qui compte aujourd’hui près de 270 entreprises adhérentes réalisant près de 98 % du chiffre d’affaires total du médicament en France.

Sur le site du Ministère des Affaires Sociales et de la Santé, onglet « quelques règles de bon usage » : conseils pratiques pour un bon usage du médicament et respect des prescriptions.

La synthèse du projet de recherche ARMISTIQ, piloté par IRSTEA, sur l'efficacité d'élimination des micropoluants en stations de traitement des eaux usées domestiques
Soignersanspolluer.com : la démarche Ecoprescription est portée par l’association de médecins lorrains pour l’optimisation de la qualité des soins (ASOQS) et le pays de Remiremont et de ses vallées, à la source de la Moselle. C'est une démarche exemplaire de sensibilisation et d’analyse de l’impact des médicaments sur l’environnement et la qualité des eaux.
"En faisant chacun un peu, en en parlant autour de nous, agissons ensemble pour nous soigner sans polluer".
"Retrouvez les messages clé et les témoignages de médecins, pharmaciens et vétérinaires engagés dans la démarche."

Vaccination info service : "Se faire vacciner, c’est se protéger soi, mais aussi protéger ceux qui nous entourent." Parce que il ne faut pas confondre vaccin et médicament ; l'observance c'est important, les antibiotiques pas automatiques, …

 

Pour en savoir plus : ressources pour un organisme qui relaie le message

Rapport de l’académie nationale de pharmacie sur l’observance des traitements médicamenteux en France : données quantitatives et qualitatives sur l’observance (respect du contenu des ordonnances que ce soit pour les doses prescrites ou pour les consignes relatives à la prise des médicaments), ses causes, ses conséquences. Le rapport est plus spécialement orienté sur le rôle des pharmaciens et  propose des recommandations en vue d’améliorer l’observance médicamenteuse.

 

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Séquence 3 - LES DECHETS : Les médicaments, des déchets pas tout à fait comme les autres


Contrairement à ce que l'on pourrait penser, les médicaments arrivant aux stations d'épuration sont majoritairement d'origine diffuse, autrement dit domestiques. De plus, les médicaments ne sont pas des déchets comme les autres. Le pharmacien est un acteur essentiel pour conseiller et récupérer ces produits, qui peuvent s’avérer dangereux une fois rejetés. Le réflexe : rapporter ses médicaments non utilisés à la pharmacie !

 


On pourrait penser que les hôpitaux sont à l’origine de la majorité des résidus de médicaments qu’on trouve dans l’eau.
Pourtant 80 % proviennent des rejets domestiques.
Des solutions simples permettent de limiter ces rejets :
-ne pas jeter dans l’évier, ou dans les toilettes, les médicaments non utilisés, qu’ils soient liquides ou en comprimés.
-De son côté, le pharmacien récupère tous les médicaments non utilisés, qu’ils soient périmés ou pas ; ils sont ensuite éliminés en toute sécurité.


A voir également

Cyclamed – le site internet propose des supports pédagogiques pour la collecte des médicaments non utilisés et des chiffres sur les quantités collectées : 12 000 tonnes en 2015 sur un gisement évalué à 19 000 tonnes.

Sur le site Méli Mélo– démêlons les fils de l'eau : la question des déchets et de l'assainissement : peut-on tout jeter dans le "tout-à-l'égout" ? une explication synthétique et claire de comment fonctionne un sytème d'assainissement et pourquoi on ne peut pas tout jeter dans les réseaux, notamment les médicaments et autres produits toxiques.


Pour en savoir plus : ressources porteur et public-cible

Afin de protéger l'environnement en évitant les rejets médicamenteux dans la nature suite à leur mise en décharge ou à leur rejet dans les eaux usées, mais aussi prévenir les risques potentiels d'intoxications médicamenteuses par ingestion accidentelle, il a été organisé une filière de collecte et traitement spécifiques des médicaments non utilisés. L'ADEME suit annuellement la performance de la filière et évalue l'atteinte des objectifs.

Sur le site du Ministère des Affaires Sociales et de la Santé, onglet « Elimination des déchets d’activités de soins à risque infectieux » : rappels législatifs et réglementaires, des conseils pratiques pour les patients traités à domicile, ainsi que pour les professionnels.
Le site renvoie également sur des guides pratiques.

Les actes de la conférence « Effluents domestiques – stratégie d’action contre les micropolluants, zoom sur les activités de soin », organisée par le GRAIE et la FNCCR à Lyon en novembre 2015 permet de faire le point sur les actions entreprises pour une réduction à la source des rejets.

Guide « Pour une bonne gestion des déchets produits par les établissements de santé et médico-sociaux » :  règles en vigueur et recommandations de bonnes pratiques, tant pour la gestion des déchets issus des médicaments que pour celle des déchets liquides à risques.

Ce guide a été rédigé sous l’égide du ministère chargé de la Santé, avec la collaboration du ministère chargé de l’Environnement, en s’appuyant sur les travaux d’un groupe d’experts multidisciplinaires, et après avis du Haut Conseil de la santé publique, de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, de la Haute Autorité de santé et de l’Autorité de sûreté nucléaire. Il s’adresse à l’ensemble des professionnels (cadres de direction, professionnels de santé, personnels des services techniques) ayant en charge la gestion des déchets et le développement durable au sein des établissements de santé et médico-sociaux.

 

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Séquence 4 - LA RECHERCHE : Où en est-on de la recherche ?


La présence des résidus de médicaments dans l’eau est un risque émergent. Aujourd’hui, en France, l’action se situe dans le cadre du principe de précaution et d’une recherche scientifique très active et en pointe sur le sujet pour caractériser la présence de médicaments (et micropolluants) dans l'eau et en évaluer les conséquences et les risques.

 


On sait que certaines hormones (et d’autres micropolluants) ont un rôle de perturbateur endocrinien, c’est à dire qu’elles ont des effets sur les fonctions reproductives. On sait aussi que la surconsommation d’antibiotique est à l’origine de l’antibiorésistance chez l’homme et l’on se pose des questions sur les effets cocktails des molécules, même en très petite quantité.
L’Union Européenne a décidé d’inclure des médicaments et hormones dans une liste de vigilance de substances dangereuses, à surveiller dans l’eau. Cette vigilance renforcée permet aux chercheurs d’avoir plus de moyens pour mieux connaître les sources, les impacts et notamment l'écotoxicité de ces substances dans l’environnement.
Les médecins travaillent aussi sur le choix et le développement de certaines molécules mieux absorbées par l’organisme, et moins impactantes sur l’environnement, dans une perspective d’éco-prescription.
Enfin, on recherche des solutions de traitement toujours plus efficaces, mais avec des coûts acceptables.

 

A voir également

Le dossier THEMA "Antibiorésistance et environnement" du Commissariat général au développement durable (février 2017) : il fait le point sur le phénomène d'antibiorésistance à l'échelle mondiale, sur la contamination des milieux par les antibiotiques et gènes de résistance et sur les solutions pour lutter contre cette contamination.

SIP2E – un système d’Information sur les Produits Pharmaceutiques dans l’Environnement développés par l'Université de Nîmes et le pôle risque – L'objectif : communiquer objectivement sur la problématique, donner de la visibilité aux solutions existantes et démarches exemplaires

 

Pour en savoir plus : ressources porteur et public-cible

L'appel à projets "Innovation et changements de pratiques : micropolluants des eaux urbaines" porté par l’ONEMA, le Ministère en charge de l'environnement et les agences de l'eau : engagé en 2014, il vise à stimuler la recherche au niveau national.5 projets portent plus spécifiquement sur les médicaments dans l'eau : SIPIBEL-RILACT (bassin de l'Arve) REMPAR (bassin d'Arcachon) REGARD (Bordeaux) LUMIEAU (Strasbourg) SMS (Toulouse)

SIPIBEL - Synthèse de 4 années de suivi d'études et recherches sur le site pilote de Bellecombe : les résultats mettent en évidence les spécificités de l’effluent hospitalier et sa traitabilité. Les études et recherches développées en appui sur le site ont permis des avancées importantes concernant l’efficacité des traitements complémentaires par ozonation, le devenir des micropolluants au sein des boues d’épuration, le développement d’outils analytiques et confirment qu’une stratégie efficace de réduction des rejets de médicaments, détergents et biocides dans l’environnement passe par des approches complémentaires de réduction à la source et d’optimisation du traitement, non centrées sur les seuls établissements de soin. 

Le projet européen PILLS a permis de tester des techniques d’épuration des eaux usées permettant d’éliminer la pollution liée aux micropolluants d'origine médicamenteuse. D'une manière générale, le programme PILLS est arrivé à la conclusion que l’élimination des produits pharmaceutiques dans les eaux usées directement sur place dans les hôpitaux n’est actuellement pas une bonne option du point de vue environnemental et financier à moins de réduire significativement l’impact financier et environnemental de ces traitements supplémentaires.

Le projet européen NO PILLS in water se place du côté des intrants plutôt que sur les aspects « traitement en bout du tuyau » et cherche à élaborer d´autres stratégies possibles de réduction de la micropollution pharmaceutique dans son ensemble. Il permet d’investiguer un panel de leviers d’interventions quant à leur efficacité estimée, leur rendement, leurs blocages et défis.

L'avis de l'ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) sur l'évaluation des risques sanitaires liés à la présence de résidus de médicaments dans les eaux destinées à la consommation humaine : méthode générale et application à la carbamazépine et à la danofloxacine" : cet avis juge le risque négligeable pour les deux médicaments étudiés, tout en soulignant le manque de données de toxicité chronique et la nécessité de prendre en compte les effets éventuels des mélanges de substances à faible dose.

ARMISTIQ– Le projet ARMISTIQ, piloté par Irstea de 2011 à 2014, consistait à évaluer et à améliorer la connaissance et la maîtrise de technologies de traitement des substances prioritaires et émergentes présentes dans les eaux usées et les boues urbaines.

 

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Séquence 5 - LES ACTIONS : Comment agir ? Que peut-on faire concrètement ?


Un sujet aussi complexe, avec de tels enjeux économiques et sociétaux, nécessite de partager des messages claires et apaisés, et d'inciter chacun, à son niveau, à prendre sa part de responsabilité dans la chaîne de production de rejets de médicaments dans l'eau.
L’enjeu n’est pas de savoir « à qui la faute ? » mais plutôt de s’interroger sur les leviers qui peuvent être mobilisés aux différents niveaux pour limiter les rejets, sachant que la solution technique de traitement "end of pipe", à des coûts acceptables, n'est pas disponible à l’heure actuelle.

 


Médecins, pharmaciens, infirmiers, professionnels de santé … prenons conscience de l’impact de nos habitudes professionnelles sur l’environnement et en particulier sur le milieu aquatique. Adaptons nos pratiques, sensibilisons les patients et limitons les rejets.
Chercheurs, exploitants de stations d’épuration, responsables politiques … approfondissons les connaissances. Continuons à mesurer la présence sur les micropolluants dans l’eau et travaillons sur des solutions techniques pour réduire les rejets.
Et puis, en tant que patients potentiels : respectons nos ordonnances, apprenons à lire les notices et ramenons nos médicaments non utilisés chez le pharmacien.

=> Chacun à notre échelle, prenons en main notre santé et préservons la qualité de notre environnement


A voir également

Le troisième Plan National Santé Environnement (PNSE) a pour ambition d’établir une feuille de route gouvernementale pour réduire l’impact des altérations de notre environnement sur notre santé. Il permet de poursuivre et d’amplifier les actions conduites par les deux précédents PNSE dans le domaine de la santé environnementale. Il comporte une action qui vise à  travailler sur la disponibilité et le partage de données permettant de connaître le danger et l’exposition pour les résidus de médicaments humains et vétérinaires dans les eaux.

Le « plan national micropolluants », a été élaboré pour la période 2016-2021, prenant la suite des précédents plans thématiques (micropolluants, PCB, médicaments) pour réduire les émissions de polluants et préserver ainsi la qualité des eaux et la biodiversité. Il a pour but de protéger à la fois les eaux de surface continentales et littorales, les eaux souterraines, le biote, les sédiments et les eaux destinées à la consommation humaine, afin de répondre aux objectifs de bon état des eaux fixés par la directive cadre sur l’eau (DCE). Le plan positionne la réduction des pollutions des milieux aquatiques par les micropolluants pour répondre à des enjeux environnementaux (écotoxicité), sanitaires (protéger les ressources en eau) et économiques (notamment le traitement des eaux).

 

Pour en savoir plus : ressources porteur et public-cible

Les actes et la synthèse de la Conférence Eau & Santé tenue en 2015 à Genève et Annemasse proposent un état des connaissances et stratégies de réduction des  médicaments dans le cycle urbain de l'eau

La 6e conférence Eau et Santé organisée en 2017 par le Graie et l'ASTEE, intitulées "Réduire les rejets de micropolluants liés aux pratiques de soin" fournissent de nouvelles illustrations des actions possibles.
Le Guide « de Stockholm » sur la classification des médicaments en fonction de leur impact sur l’environnement donne, pour chaque substance incluse dans la démarche, son indice PBT (Persistance, Bio-accumulation et Toxicité), c’est à dire la capacité des substances à s’accumuler dans la chaîne alimentaire et représenter un danger sur le long terme. Il permet aux prescripteurs, pour deux molécules équivalentes du point de vue de l’efficacité thérapeutique, de choisir celle dont l’indice PBT est le plus faible.

L’étude menée au CHAL en octobre 2015, dans le cadre du projet RILACT, met en évidence de solutions pour limiter les rejets polluants d'un établissement de soins (Marine Laquaz sous la direction de Pascal Di Majo -CHAL dans le cadre du projet SIPIBEL)

L’étude bibliographique "Pratiques de consommation et de gestion des médicaments" menée en avril 2014 par Agnès Bussy (ISA) dans le cadre de SIPIBEL fournit des éléments bibliographiques en lien avec la thématique des résidus de médicaments dans les eaux urbaines
Le 2ème plan national Ecoantibio (2017-2021) du Ministère chargé de l'Agriculture, pour réduire l'utilisation des antibiotiques vétérinaires : le 1er plan (2012-2016) a permis d'atteindre l'objectif de réduction de 25 % des consommations d’antibiotiques dans l'ensemble des filières animales en 4 ans. Le second plan vise à maintenir dans la durée la tendance à la baisse de l'exposition des animaux aux antibiotiques, par le bais de 20 actions réunies en 4 axes stratégiques.

Tous ensemble, sauvons les antibiotiques: propositions du groupe de travail spécial pour la préservation des antibiotiques. Dans le but de proposer des idées originales, concrètes et réalisables, plus de 120 personnalités ont répondu à l'appel lancé par la Ministre de la Santé début 2015 : la mission confiée au Dr Jean Carlet a ainsi réuni des professionnels de santé, des chercheurs, des universitaires, des membres d'associations de patients, des représentants de l'industrie pharmaceutique et de biotechnologie, ainsi que les agences sanitaires. Ensemble, ces acteurs ont formulé des recommandations visant à changer de paradigme et à réduire la consommation d'antibiotiques française de 25 %.

 

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